Document Type

Article

Department

Literature (CMC), Modern Languages (CMC)

Publication Date

1984

Abstract

En 1916 Tristan Tzara Lançant de Zurich les Premiers Appels à l'insurrection Dada, entonna dans un grand tapage des chants et des poèmes nègres. En 1918 les architectes du mouvement surréaliste, désireux de déclencher une "révolution quelconque" envisagèrent de nommer leur première revue Le Nègre, du nom d'un nègre en bois et en mousse qui servait de dynamomètre à l'entrée de la foire du Trone.¹ Ces détails en apparence insignifiants méritent d'être retenus, car sous bien des rapports la présence du Noir dans le moment fondateur de ces deux mouvements est révélatrice. Elle traduit, bien entendu, un certain goút du ludique et de la fantaisie dont les dadaïstes et les surréalistes ne se sont jamais départis. Elle révèle surtout de la part d'intellectuels révoltés, la volonté de taper dur sur la société de "boutiquiers et de compromis" dont ils souhaitaient sortir. On peut presque comparer ce désir de provoquer ou de fuir le monde bourgeois à une vocation, qui nous apparaIt tout aussi essentielle que l'écriture automatique ou le rêve, par exemple, à l'intelligence de ces mouvements.

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Copyright © 1984 by the American Association of Teachers of French

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